L’atelier de Traute (1).

A Ménilmontant devant l’atelier dans l’écrasante chaleur d’un jour.

La fraîcheur de toute création préserve de l’étouffement…

Informé de notre venue le panier vestiaire patiente.

L’atelier comme orchestre de l’existence, mais c’est aussi mon lieu de travail pour des visites ou des cours.Chacun a tout en soi… Une porte ouverte sur le monde.

Soufflent les pinceaux comme des cuivres quand les cordes s’emmêlent, les tubes désespèrent.

Les pots balaient le rythme des toiles entre huile, aquarelle et collages…

Le jaune m’enchante ! Une voix dans les champs de colza ? Vue aérienne d’un souvenir qui plane dans la mémoire géographique de lieux magiques .

Jusqu’à tenir entre ses mains cette lumière, celle qui sort naturellement quand elle vient de la matière. Et les plantes devinent nos intentions.

Dans la partition, des lacs en papier décorent la place. On y met tout…Une idée de collage on jette ! Puis retour à la réalité, les jours après entre enthousiasme ou interrogation ? Une toile est finie quand elle chante , quelqu’un l’avait dit.

Colère d’avant la couleur parfois. Bateaux de migrants couchés, soudain relevés par un rajout savant. Ils deviennent dès lors Les mots cassés et s’inscrivent dans notre rétine. Aussi la douceur d’un sourire amène le bleu. Le bleu azur il me fait du bien surtout quand c’est gris dehors … Celui de l’archipel frison en mer du Nord ? Croire les vagues pour marcher longtemps.

 

 

Crédit photographie Patricia Lejaune.

http://www.traute-schmaljohann.com/

 

 

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